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Carnet de voyage

                                                                    Avant     Après

                                                                                              Les San Blas

Porvenir(27,28 décembre) : 7h  du matin deux twin otter atterrissent sur l'étroite piste de l'île. Le vent maintient son 13kt secteur NE. Ancrés devant la plage du petit musée de la civilisation Kuna, déjà un cayaco  s'accroche à la coque cachant dans un bidon plastique des Molas(broderies sur tissus très colorées) et quelques bracelets de perles. Le temps est lourd, le thermomètre pousse sur les 30. L'eau est chaude et a perdu sa clarté Bahamienne. Le douanier du coin étant partit faire la fête a Panama,  pas de douane jusqu'au 2 janvier...mais no problémo tout le monde peut se promener. En face, au village Kuna,où nous déambulons au milieu des huttes, les femmes sont parées de tissus très colorés faits de patchwork, de broderies, et portent autour des poignets et des mollets des bracelets de perles très sérrés. L'ambiance est à la fête, car ce soir c'est la Chicha. Un petit "dépanneur" nous propose raisin, pomme de terre, et boites de conserves.

                                                        

                         

Chichime(29,30,31décembre): Cap a l'est vers Chichime, 6NM, déja 10 bateaux ... Le mouillage est entre deux îles. Quelques Kunas vivent là, un peu envahis par ce flot de touriste. Les femmes, souvent souriantes, brodent pendant que les hommes pêchent la langouste, le crabe ou des poissons de tout genre, car ici pas de ciguatera. Chaque après-midi un petit bonhomme( ils sont tous petits!)un peu vouté s'active à la confection de petits pains(mais à part cela pas de fruits et légumes, ni oeufs). Entre les cases, sous le regard d'un singe, une troupe de chiots suivie d'un bébé cochon noir tente désespérément d'attraper les tétines d'une maman chien agaçée.

                    

 

Après s'être acquitté de nos frais de douane : 69 $ pour le Panama,20$ pour les passeports et 8$ pour les Kunas, nous avons patiemment attendu deux jours la pirogue de produits frais.... a manana, a manana, mais toujours rien! Las d'attendre et  résolus à sortir nos boîtes de conserve, nous rejoignons Ushuaia devant l'île de Ukupsur(à coté de Salar). Pour l'instant les îles se ressemblent, plates et vétues d'une forêt plus ou moins dense de cocotiers.

Green Island(6,7 janvier): Ouvrez-moi le congélateur que je m'y engouffre! Les cocotiers de 30 m nous abritent de notre brise habituelle; il fait chaud! Les enfants jouent sur la plage avec leurs nouveaux  copains Bastien et Romain du catamaran Imagine. Les pélicans chassent en escadrille de cinq bombardiers, les raies léopards sautent en dehors de l'eau pendant que sous l'eau le crocodile de Green Island attend peut-être sa proie! Derrière nous une belle barrière de corail abrite une flore et une faune interressante, parfois masquée par d'immense bancs de petits poissons. Un peu plus loin, les montagnes de Panama donnent à ce mouillage une saveur particulière, d'autant plus que chaque jour des Kunas nous proposent un peu de ravitaillement : oeufs, pain, poulpe, poissons, langoustes(trop petites) ,bananes...

                                                                                  

Nargana(8 janvier): on y a surtout été pour revoir nos amis de Téou. Ce village est en pleine mutation, les fils électriques pendouillent dans les rues, les  télévisions ont envahies les cases. Ca a son charme mais on s'en lasse très vite.

                                                                   

Rio Sidra, Makina(9, 10 janvier): La visite du village avait un but : trouver Lisa, un guide Kuna. A peine débarquons nous qu'un guide du village nous prend en charge. Les huttes sont bien organisées et collées les unes aux autres. Le soleil est a midi mais sur le terrain de Basket  les garçons sont en pleine partie. Lisa est un transsexuel comme beaucoup ici, car se sont les femmes qui sont source de revenu. Elle nous organise un départ pour le Rio à 8h, avec un petit trajet en cayuco. Au matin nous étions donc 15 dans le cayuco(équipages d'Imagine, d'Ushuaia et d'Aupaluk), la mer était encore agitée et c'est trempés que nous avons débarqué au début du Rio. Un bâton chacun et une protection Kuna dans les mains, nous avons marché (1h30) au milieu de la forêt tropicale; manguiers, bananiers, ananas, yuccas, autoroutes de fourmis rouges et quelques arbres sacrés dont les noms m'échappent. Après une halte déjeuner et baignade au niveau d'une cascade, nous prîmes le chemin du retour par la rivière. De l'eau parfois jusqu'au cou, des sauts, des glissades...on a tous joué les Indiana Jones!

              

                   

Porvenir, Chichime (11,12,13, 14,15 Janvier): Impossible d'accrocher...toutes les combinaisons sont essayés, si bien que c'est au moteur que j'ai attendu le retour de Franck , partit collectionner les tampons de sortie(à ce sujet, les horaires du douanier sont très variables !Il peut partir 3 jours sans prévenir...) . A Chichime le mouillage fût efficace malgré un bon 25-30kt. Nous avons attendu là quatre jours avant de traverser sur Portobello. Le temps de pester contre la moisissure qui attaque les recoins, les vêtements  trop en manque d'air; le sel qui se fait sentir de partout, les coussins qui restent humides, les draps un peu moites...mais que fait "monsieur Propre"!

Portobelo(16,17 janvier):La baie de Portobelo a des allures de décor de film de pirate. Quatre châteaux dont il ne reste que quelques pierres et dix canons, sont les vestiges d'une époque où l'Espagne colonialiste amenait des esclaves africains,  débarquait les marchandises et ramenait celles d'Amérique du sud. De ce fait, beaucoup d'or transita par ici ce qui ne laissa pas les pirates indifférents...